Un reportage sur les "Bonnes Vacances"

La crise sanitaire que traverse le pays n’épargne pas les Bonnes Vacances. Le fonctionnement de notre association et nos activités sont évidemment impactés mais dans quelles mesures ? Nous avons échangé avec Jean-Luc Donnadille, le président des Bonnes Vacances, afin de l’interroger sur la continuité de notre activité avant l’été et sur les perspectives de la saison estivale qui arrive. Nous avons aussi souhaité évoquer avec notre président les éventuelles retombées économiques et les risques encourus pour les Bonnes Vacances en ces temps inédits.

Concrètement et à ce jour, en quoi la crise du Covid-19 a-t-elle touché l’association des Bonnes Vacances ?
« Dès les prémices du confinement, nous avons en accord avec nos partenaires l’UFCV et l’AROEVEN, pris la décision d’annuler les stages BAFA et les classes de Mer qui étaient programmés chez nous en cette période. De toutes manières, nous n’avions pas le choix et les excellentes relations que nous nouons avec tous ces partenaires font que ces lourdes décisions se prennent naturellement et ensemble. Finalement, ça nous rapproche de nos partenaires car nous devons ensemble gérer la crise. Nous restons attentifs à « l’après confinement » afin de pouvoir retrouver une normalité dès que possible. »

Et en ce qui concerne les séjours que les Bonnes Vacances organisent sur son domaine… Qu’en est-il des colos pour cet été ?
« Nous sommes prêts à accueillir les enfants dans les 15 séjours que nous organisons cet été. Les deux directeurs (juillet et août) ont été recrutés depuis fort longtemps et préparent en télétravail l’organisation de leurs séjours et composent leurs équipes. Nous n’attendons plus que la fin du confinement et le feu vert du gouvernement pour retrouver une activité normale pour la saison d’été qui arrive. »

Et le camping ?
« Pareil. Nous sommes prêts à ouvrir le camping dans des conditions normales dès que cela sera autorisé. J’en profite pour vous dire que nous avons informatisé les réservations de notre camping. »

Avez-vous du interrompre les travaux en cours sur le domaine et notamment le lourd chantier de la mise en place des pagans (tentes rigides) ?
« Certains bénévoles sont confinés sur place et, tout en respectant les mesures barrières, ils continuent à travailler sur l’entretien et les chantiers en cours. Peut-être en effet que la mise en place de la totalité des pagans sera retardée mais c’est un moindre mal et, là encore, cela n’affectera pas notre organisation pour cet été ni celle de nos partenaires. C’est l’essentiel. »

 

Dans le cas d’un scénario le plus pessimiste, avec une réouverture impossible de notre centre pour l’été qui arrive, les Bonnes Vacances pourraient-elles rencontrer de lourdes difficultés financières ? En clair, les Bonnes Vacances risqueraient-elles de ne pas pouvoir se relever si la saison d’été ne pouvait avoir lieu en raison de la crise sanitaire ?
« Les frais de fonctionnement importants de l’été ne seraient de fait pas engagés si nous n’organisons pas de colo en juillet et août et si notre camping restait fermé. Notre trésorerie est clairement saine et les aides mises en place par l’état pour compenser le manque d’activité nous permettent d’absorber sans le moindre problème les frais fixes de notre centre. Pour l’instant nous n’avons aucun souci à nous faire mais il ne faudrait pas que le pays soit paralysé encore de longs mois … »